Un secret professionnel peut-il être partagé ? Si oui, comment ? Si non, comment résister aux pressions et aux injonctions ? Quelles sont les informations à partager, avec qui et dans quel but ? Quelles sont les règles formelles ou informelles ?
Le secret professionnel n’est pas une invention moderne ; il était déjà clairement stipulé dans le serment d’Hippocrate, probablement élaboré il y a 2500 ans. Aujourd’hui, le secret professionnel est à la fois une obligation légale et un instrument clé du travail social.
En termes légaux, le secret professionnel est une obligation imposée à certain.es professionnel.les tels que les travailleur.eisrs sociaux.als, les avocat.es, et les médecins de ne pas divulguer les informations qui leur sont confiées ou qu’ils.elles recueillent dans le cadre de leur travail. La violation de cette obligation est un délit pénal puni par la loi.
En termes déontologiques, le secret professionnel est un outil fondamental et incontestable du travail social. Il garantit la confidentialité des informations partagées par les usager.es et crée un climat de confiance indispensable à l’efficacité des interventions.
Ces deux aspects, juridique et déontologique, ont pour objectif final :
Qu’en est-il alors du secret professionnel partagé ?
Le principe de base, selon la loi, est que les professionnel.les qui, en raison de leur statut ou de leur profession, sont dépositaires de secrets, n’ont pas le droit de les partager. Et d’ailleurs, un secret partagé, est-il toujours un secret ?
Cependant, le secret professionnel n’exclut pas totalement le partage d’informations. En dehors des exceptions prévues par la loi, le secret professionnel partagé est aujourd’hui ancré dans la pratique de nombreux professionnel.les, généralement dans l’intérêt de l’usager.e.
L’un des critères les plus importants est qu’un secret professionnel ne peut être partagé qu’entre des professionnel.les également tenu.es au secret et exerçant la même mission.
Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ?
Un.e travailleur.euse social.e d’un CPAS et un.e travailleur.euse social.e d’une AMO ou d’une mutualité ont-ils les mêmes objectifs et la même mission ? Un.e agent.e d’un service public de l’emploi et un.e agent.e d’une association d’insertion socio-professionnelle ont-ils les mêmes objectifs et la même mission ? Et deux travailleur.euses sociaux.als d’un même CPAS, mais travaillant dans deux services différents ?
Comment des travailleur.euses sociaux.als, qui semblent avoir des missions similaires, échangent-ils.elles des informations ? Quels critères et règles formels ou informels guident ce partage ? Quelles informations sont partagées, avec qui et dans quel but ?
Cette formation vise à répondre à ces questions et à d’autres en explorant les règles, les pratiques, et les défis du secret professionnel partagé. Elle a été conçue pour des travailleur.euses sociaux.als de première et deuxième ligne. Afin de garantir une approche holistique au sein d’une même organisation, il est toutefois recommandé d’inclure également tous.tes les acteur.rices de la ligne hiérarchique avec lesquel.les les travailleur.euses sociaux.als interagissent et pourraient être amené.es à devoir partager des informations potentiellement protégées par le secret.
La formation utilise une pédagogie active, combinant apports théoriques et analyses de situations problématiques rencontrées par les participant.es.
La formation est basée sur l’observation, la comparaison, la contextualisation, l’analyse des cas, l’auto-évaluation et l’échange d’expériences. Nous partons des expériences et des situations des participant.es pour construire ensemble des modèles et des pratiques de résolution de problèmes.
Formateur : Carlo Caldarini
Titulaire d’un diplôme en sociologie économique ainsi que d’un doctorat en pédagogie sociale, Carlo Caldarini est actuellement responsable des études et de la recherche sociale dans l’un des plus grands CPAS de Belgique.
Il est également formateur et expert indépendant, fondateur de Work Without Borders et chercheur associé à l’IRFAM, Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations.
Il fait ses premiers pas dans les années 1980, aux côtés de Bertrand Schwartz, l’un des fondateurs de la formation des adultes et père des missions locales en France. Il travaille ensuite avec Giuseppe Barbero, socio-économiste de renommée internationale et cofondateur de la European Association of Agricultural Economists.
Depuis lors, il a occupé diverses fonctions, notamment chercheur, professeur d’université, directeur de projets européens en politique sociale, travailleur social au sein de CPAS.
Auteur d’une centaine de publications et animateur de dizaines de formations pour adultes, ses domaines d’intervention comprennent la protection sociale, l’insertion socioprofessionnelle, les migrations, les politiques sociales, les méthodes de recherche sociale, la sociologie du travail et le travail social.
24 et 31 janvier 2025
13-2025
par personne : 200.00 € par personne TTC (pour les travailleurs issus du secteur public)
par personne : 170.00 € par personne TTC (pour les travailleurs issus du secteur associatif)
1030 Schaerbeek
Les détails vous seront communiqués lors de votre inscription.
Le repas de midi n'est pas prévu.
Restaurants et snacks à proximité.
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